La maison des artistes, Saint-Boniface, MB
6 octobre au 26 novembre 2022

Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen, Université de Moncton, NB
25 janvier au 26 mars 2023

Galerie de l’UQAM, Montréal, QC
3 novembre 2023 au 20 janvier 2024

Artistes : Caroline Boileau, Mimi Haddam, Daze Jefferies, Ikumagialiit, Helena Martin Franco, Dominique Rey, Winnie Truong

Comment les différentes formes de normativité régissent-elles nos corps? En quoi une recherche dans l’imaginaire somatique révèle-t-elle le potentiel qui réside dans les tensions générées par des états transitoires ou circulatoires? Le septième pétale d’une tulipe-monstre se décline en trois expositions qui proposent de réfléchir aux conceptions du corps mettant au défi leurs contours normatifs. Celles-ci réunissent et mettent en relation des pratiques qui revendiquent et appréhendent des corps hybrides, indécis, ou explorant les possibilités de la métamorphose. Les trois cycles, présentés successivement à la Maison des artistes visuels francophones (Saint-Boniface, Manitoba, octobre-novembre 2022), à la Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen (Université de Moncton, Nouveau-Brunswick, janvier-mars 2023) et à la Galerie de l’UQAM (Montréal, Québec, novembre 2023-janvier 2024), accueillent chacun de nouvelles articulations entre les œuvres.

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How does normativity and its many forms control our bodies? How might an exploration of the somatic imaginary uncover the potential contained in the tension between different transitional and circulatory states? Le septième pétale d’une tulipe-monstre [the seventh petal of the tulip creature] encompasses three exhibitions that invite us to reflect on ways of seeing the body that challenge its normative boundaries. These exhibitions bring together practices that reclaim and reconsider hybrid and uncertain bodies, bodies that explore the possibilities of metamorphosis. The three iterations of the project, presented successively at Maison des artistes visuels francophones (Saint-Boniface, Manitoba, October-November 2022), Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen (Université de Moncton, New Brunswick, January-March 2023), and Galerie de l’UQAM (Montréal, Québec, November 2023-January 2024) will each include new articulations of the works and the relationships between them.

 

arprim, centre d’essai en art imprimé, Montréal, Qc
9 septembre au 15 octobre 2022

Caroline Mauxion, avec Céline Huyghebaert et Elise Anne LaPlante

Le murmure d’une empreinte est d’emblée une rencontre, en présence tangible et fantomatique, entre des corps et leurs fragilités, entre leurs poésies. S’y trament des pensées sur les charges, les plissures et la matérialité du sensible. Les traces visibles se dissolvent ainsi au profit de marques plus subtiles ou fuyantes. Les œuvres et les mots témoignent des empreintes qui nous forment, dans toute leur porosité et leurs gondolements.

Qu’est-ce qu’une matière peut contenir qu’une autre échappe? Qu’est-ce qui apparait chez l’une, mais qui se fond dans l’invisible chez une autre? Comment les rebonds se déposent-ils alors que le souvenir se camoufle; comment le temps s’écoulant se glisse-t-il dans l’entre-deux?

L’exposition et son opuscule sont le fruit d’une conversation entamée entre Caroline Mauxion, Céline Huyghebaert et Elise Anne LaPlante. Au sein de celle-ci se loge un désir d’estomper les lisières entre les rôles d’artiste, d’autrice et de commissaire : ponctué de traces émanant de cette rencontre, un corpus d’œuvres de Caroline est accompagné de leurs voix écrites qui se croisent et se tissent l’une dans l’autre.

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Caroline Mauxion cherche à voir autrement que par les yeux, à voir avec le corps. Céline Huyghebaert aime les frontières poreuses, les matériaux pauvres et les gestes collaboratifs. Elise Anne LaPlante s’attache aux imaginaires et au sensible dans un souci de déhiérarchisation des savoirs. Ensemble, elles conversent à partir de l’expérience vécue de leur propre corps.

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Le murmure d’une empreinte [the whisper of an imprint] is a tangible and phantom encounter between bodies, their own fragility, and their unique poetry. Interlaced are thoughts on the loads, pleatings and material aspects of sensitivity. As visible traces dissolve, subtler, more elusive markings begin to surface. Work and text bear witness to the porous, undulating imprints that sculpt us.

What does one material hold that another lets slip? What appears in one, but turns invisible in another? How can rebounds leave a mark when memory fades; how does time, flowing, seep into the gap?

The exhibition and accompanying booklet are the results of a conversation between Caroline Mauxion, Céline Huyghebaert and Elise Anne LaPlante. Lodged within it is the desire to soften the line between artist, author and curator. Caroline’s body of work is interspersed with traces of this meeting in the form of their written voices, passing and weaving into one another.

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Caroline Mauxion seeks to see not through her eyes, but through her body. Céline Huyghebaert enjoys porous boundaries, simple materials and collaborative gestures. Elise Anne LaPlante favours imagination and sensitivity as ways to dismantle the hierarchies of knowledge. Together, they converse through the lived experience of their own bodies.

 

Orange, L'événement d'art actuel de Saint-Hyacinthe
12 juin au 11 septembre 2022
Co-commissariat avec Véronique Leblanc
Commissaire adjointe à LA FRICHE : Laura Demers

Artistes : Maude Arès, Carrie Allison, Katherine Boyer, Hannah Claus, Erika DeFreitas, Zoé Fortier, Ileana Hernandez, Ana Hupe & Barbara Marcel, Annie France Leclerc, Joiri Minaya.

L’événement Cultiver l’humilité | M8jagen piwihozw8gan rassemble des pratiques culturelles, communautaires et artistiques invitant à percevoir et à honorer la force de résistance des plantes. Les pratiques qui s’y rencontrent nous incitent à nous intéresser aux interactions entre les éléments des écosystèmes dont nous faisons partie. Elles nous proposent des processus d’apprentissage tout en inventant des modes de relations éthiques avec le vivant.

En plus d’une exposition en deux volets, au centre EXPRESSION et au Jardin Daniel A. Séguin, l’événement fait aussi un saut à La Pocatière et à Saint-André-de-Kamouraska pour un micro festival organisé avec le centre d'artistes VRillE, en collaboration avec des cueilleuses, artistes des métiers d’art, des scientifiques de la région et des membres de la nation wolastoqeyik. Il trouve également des échos dans un espace web expérimental nommé LA FRICHE ainsi que dans une série d'activités et d'ateliers pour vivre et penser nos relations avec les plantes, organisées avec des partenaires de Saint-Hyacinthe et des environs, ainsi que des membres de la communauté w8banaki d’Odanak, avec la complicité du Grand-Conseil de la Nation Waban-Aki.

M8jagen piwihozw8gan
Dans le titre Cultiver l’humilité, le verbe « cultiver » revêt un double sens et est utilisé au sens figuré. Comme l’Abénakis est une langue descriptive, ce genre de concept abstrait n'est pas directement traduisible. Interprété autrement, Cultiver l’humilité devient ici M8jagen piwihozw8gan, que l’on pourrait traduire de façon littérale par « Cela croît, grandit, pousse » et « se faire soi-même petit » pour donner quelque chose comme « L'humilité croît » en français. Le titre M8jagen piwihozw8gan se prononce « Mandzagenne péouéhauzouanganne ».
- Philippe Charland, traducteur

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The event Cultivating humility | M8jagen piwihozw8gan brings together cultural, community, and art practices that invite us to perceive and honour plants’ resistant force. The works gathered encourage us to attend to the interactions among aspects of the ecosystems of which we are a part. They propose learning processes and forge ethical relations with living beings.

In addition to a two-part exhibition, at Centre EXPRESSION and Jardin Daniel A. Séguin, the event also makes a leap to La Pocatière and Saint-André-de-Kamouraska for a micro-festival organized with the VRillE artist-run centre, in collaboration with gatherers, artisans, and scientists of the region and members of the Wolastoqiyik Nation. It is also reflected in an experimental web project called LA FRICHE and in a series of activities and workshops that allow us to experience and consider our relations with plants, organized with partners in Saint-Hyacinthe and the surrounding region, and members of the w8banaki community of Odanak, with the cooperation of the Great Council of the Waban-Aki Nation.

 

Parcours d’art public dans la ville de Moncton. Co-commissariat avec Michelle Drapeau.

Images rémanentes est un parcours d’art public situé dans la Ville de Moncton, qui intègre 13 œuvres actuelles des artistes suivant.e.s : Alisa Arsenault, Maryse Arseneault, Jared Betts, Mathieu Boucher Côté, Jean-Denis Boudreau, Marjolaine Bourgeois, Luc A. Charette, Mario Doucette, Marika Drolet-Ferguson, Emilie Grace Lavoie, Mathieu Léger, Jacinthe Loranger et Dominik Robichaud. Inaugurée en 2018, cette exposition permanente d’œuvres inédites a été organisée conjointement par les commissaires Michelle Drapeau et Elise Anne LaPlante. Les œuvres réalisées pour ce parcours relatent de l’histoire de l’art en Acadie du sud-est du Nouveau-Brunswick en soulignant la contribution exceptionnelle d’événements, d’entités et d’acteurs culturels à la vitalité du milieu de l’art acadien contemporain, des années 1960 à aujourd’hui.

Images rémanentes est issue d’une collaboration entre l’Atelier d’estampe Imago, la Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen et la Galerie Sans Nom. Cette exposition d’art public est l’un des 200 projets exceptionnels soutenus par le programme Nouveau chapitre du Conseil des arts du Canada. Elle a été également rendue possible grâce à l’appui de la province du Nouveau-Brunswick et de la Ville de Moncton.

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Images rémanentes is a public art itinerary in the city of Moncton consisting of thirteen contemporary works by the following artists: Alisa Arsenault, Maryse Arseneault, Jared Betts, Mathieu Boucher Côté, Jean-Denis Boudreau, Marjolaine Bourgeois, Luc A. Charette, Mario Doucette, Marika Drolet-Ferguson, Emilie Grace Lavoie, Mathieu Léger, Jacinthe Loranger, and Dominik Robichaud. Inaugurated in 2018, this permanent exhibition of new works was co-organized by the curators Michelle Drapeau and Elise Anne LaPlante. The works created for the exhibition recount the history of art in Acadie, in southeastern New Brunswick, highlighting the exceptional contribution of cultural events, entities, and cultural figures to the vitality of the contemporary Acadian art community from the 1960s to the present day.

Images rémanentes is a collaborative effort between Imago artist-run print shop, the Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen, and Galerie Sans Nom. This public art project is one of the 200 exceptional projects supported by the Canada Council for the Arts’ New Chapter program. It has also been made possible by the support of the province of New Brunswick and the City of Moncton.

 

2017, Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen, Moncton, N.-B.
2018, Galerie Colline, Edmundston, N.-B.

Tombées dans les interstices met en lumière quelques-unes des femmes artistes qui ont participé au développement d’une identité artistique contemporaine en Acadie, tout en s’interrogeant sur le fait que les théories féministes en arts visuels ont connu si peu d’emprise en Acadie et sont encore aujourd’hui peu discutées dans les pratiques artistiques acadiennes. L’exposition et la publication qui l’accompagne contextualisent une histoire de l’art acadienne dans une histoire de l’art féministe plus large, tissent des liens avec l’effervescent féminisme des années 1970 – années où l’identité contemporaine de l’Acadie était en plein essor – et ce, de façon à comprendre comment et pourquoi les femmes artistes qui y ont contribué sont tombées dans l’oubli.

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Tombées dans les interstices
highlights the work of some of the women artists who have contributed to the growth of a contemporary artistic identity in Acadie and examines the fact that feminist theories in the visual arts have had so little impact in Acadie and still today are little discussed in Acadian artistic practices. The exhibition and accompanying publication explore the history of Acadian art, which began in the 1960s and 70s, when contemporary Acadian identity was taking off, in order to understand how and why the women artists who contributed to this history have fallen into oblivion. 

 

2015, Galerie Sans Nom, Moncton, N.-B.
2017, Centre Langage Plus, Alma, Qc.

Dérouler l’archive : LASART (1982) revisité est un projet d’artiste-commissaire créé, dans un premier temps, à partir des archives de la Galerie Sans Nom (Moncton, NB) et, dans un deuxième temps, à partir des archives du centre d’art actuel Langage Plus (Alma, QC).  Ce projet est une rencontre entre la recherche historique et la recherche artistique avec le travail de commissaire et d’archiviste comme pont entre les deux. Le projet LASART, réalisé en 1982, avait comme concept de transgresser l’univers des communications propre à la presse écrite afin d’utiliser les avancées technologiques à des fins artistiques. La communication télématique a ainsi permis de développer une collaboration entre centres d’artistes décentralisés.

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Dérouler l’archive : LASART (1982) revisité is an artist-curator project created initially through the Galerie Sans Nom’s archives (Moncton, NB) and secondly through the contemporary art centre Langage Plus’ archives (Alma, QC). The project couples historical and artistic research where curator and archivist practices bridge the gap between the two. The LASART project, shown in 1982, sought to transgress the world of press communications in order to harness new technologies and apply them to artistic creation. Telematic communication thus allowed two decentralized artists-run centres to collaborate at a distance.